Une surprise ?
En grève pour 10% d’augmentation de salaire, la grève des raffineurs ne s’est pas généralisée, elle a essaimé. Hier les raffineurs aujourd’hui les airbusiens, demain d’autres salariés.
Dans un texte adressé à l’ensemble des salariés du groupe les grévistes rappellent d’une part le droit de grève et d’autre part préviennent des mauvais conseils de ceux qui ont passé un accord avec la direction pour garantir la paix sociale. Ils énumèrent les revendications qui constituent une plateforme revendicative pour tous et toutes témoignant par là d’un lourd contentieux.
- Hausse de salaire de 10%
- L’abandon de l‘annualisation du temps de travail, le retour de l’horaire variable déjà en place avant la crise COVID et la fin du pointage en bleu
- La reconnaissance de l’expérience et un ajustement proportionnel de leur ancienneté
- La mise en place d’un budget exceptionnel et immédiat pour l’amélioration des équipements et de l’outil de travail alors que depuis des mois sont signalés des problèmes de vétusté du matériel entraînant de la pénibilité et des risques pour la sécurité
- La création de salles de pause correctement équipées avec micro-onde, réfrigérateur, point d’eau, etc
Si Airbus s’enrhume, est-ce que la filière et Toulouse vont tousser ?
Le carnet de commandes plein et les promesses de contrats mirobolants pourraient souffrir du contexte géopolitique et de l’envolée des prix de l’énergie. Il est difficile de croire que les usines vont tourner à plein régime dans cette situation.
Enfin, les recommandations de l’ADEME préconisant une forme de sobriété dans l’utilisation de l’avion font leur chemin. On aurait tort de croire que le carnet de commande est une assurance–vie. Tôt ou tard il faudra changer de braquet. Ce sont toujours les salariés qui feront les frais des changements non préparés et non anticipés. Il est tous les jours plus important de se préoccuper de la fin du mois et de la fin du monde.
Collectif Pensons l’Aéronautique pour Demain
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Collectif PAD 