La retraite à 60 ans, la diminution du temps de travail dans l’aéronautique aussi!
Les carnets de commande d’Airbus sont pleins et ses profits historiques. Tout semble aller pour le mieux dans l’aéronautique.
Pourtant, Latécoère ferme son « usine du futur » pour délocaliser en république Tchèque et au Mexique. L’avenir ne semble donc pas aussi dégagé que cela :
- L’avion à hydrogène, annoncé pour 2035, n’en est qu’au stade de la pré-faisabilité. Et la question de la faible disponibilité en électricité « verte » nécessaire pour la production d’hydrogène bas carbone est mise sous le boisseau.
- Les agrocarburants, censés accélérer la « décarbonation » du transport aérien, ne sont, eux, disponibles qu’en très faible quantité et leur production encore très confidentielle.
- Toutes les études indépendantes convergent : le transport aérien va décroître. Et, en conséquence, la construction d’avions ne continuera pas au rythme annoncé par les industriels de la filière. D’ailleurs, les chaînes d’Airbus n’ont pas besoin de produire 900 avions (objectif annoncé) par an pour que l’entreprise fasse des profits. Avec 660 avions sortis des chaînes en 2022, ce sont 4,5 milliards d’euros de résultat net qui sont au rendez-vous…
Il faut anticiper le repli. C’est urgent ! C’est aujourd’hui qu’il faut organiser, de toute urgence, la diversification des activités, la reconversion des emplois et des métiers vers les nouveaux secteurs d’activité qu’il faut conforter pour accélérer la transition écologique (ferroviaire, efficacité énergétique, production d’énergie bas carbone, démantèlement des vieux avions, etc).
Sur une planète aux ressources limitées, il faut remettre en cause le règne de la marchandise, reprendre le pouvoir sur notre production et redéfinir nos besoins individuels et collectifs pour ne produire, prioritairement, que des biens socialement utiles.
Dans ce cadre, il faut poser la question du temps de travail ; refuser l’augmentation sans fin des cadences dans les ateliers et la pression toujours plus forte de la hiérarchie dans les bureaux pour ne pas perdre sa vie pour la gagner.
Il est possible de travailler moins, et moins longtemps, pour travailler tou·tes.
La diminution du temps de travail sans diminution de salaire, la retraite à 60 ans sont donc des revendications légitimes et des solutions futuristes dans la filière aéronautique aussi.
Enfin, à l’heure d’une inflation galopante, ce sont des augmentations de salaires qui s’imposent, pas des primes d’intéressement.
Non à la contre-réforme Borne – Macron
64 ans, c’est non !
A partir du 7 à 7h arrêtons de produire des avions !
Le Collectif PAD
Collectif PAD 