Depuis plusieurs mois, une frange du monde de l’aérien pleure toutes les larmes de son corps face à l’augmentation de la Taxe de Solidarité sur les Billets d’Avions, et notamment la très compétitive compagnie Ryanair toujours prompte à dégainer le chantage…
Nous, Collectif PAD, composé de salarié·es et d’entrepreneur·ses de l’aéronautique, de chercheur·ses, de militant·es, de riverain·es d’aéroports, de citoyen·nes, soutenons nos élu·es pour qu’ielles tiennent bon sur cette augmentation de taxe !
Il est intéressant pour cela de présenter de quoi il s’agit. Dans le tableau ci-dessous se trouve une description détaillée de l’augmentation de taxe.
Les larmes proviennent donc d’une augmentation de 4,77€ pour des vols intra européens, de 7,49€ pour aller jusqu’à Montréal, et de 33,49€ pour aller à Bombay ou à Buenos Aires.
Parions qu’il en reste encore dans les poches des voyageurs lorsqu’ils arrivent à destination !
Rassurons-nous : au vu des études sociologiques des passagers aériens, il n’y a aucun souci à se faire. Ces études montrent que même pour les compagnies économiques, qui opèrent exclusivement sur des vols domestiques ou européens, les publics restent principalement des personnes aisées. Nous ne parlerons même pas des avions d’affaires.
Pour les îles françaises, un mécanisme de compensation a été réhaussé pour que l’augmentation ne se répercute pas sur nos compatriotes insulaires.
Tout semble donc avoir été pensé pour que cette mesure soit juste. D’ailleurs, personne ne s’en plaint si ce n’est nos inconsolables compagnies aériennes dont certaines usent de ce chantage que l’on pourrait qualifier de déplacé si l’on considère les subventions reçues pour le maintien de lignes aériennes. Certains sièges sont subventionnés à hauteur de 650€ ! Mais sur ce point étrangement, il y a moins de communication !
L’augmentation de la TSBA, on le voit, pourra donc très bien être répercutée sur les prix des billets ou rogner un peu les marges ; et les bénéfices des compagnies aériennes ces deux dernières années le permettent largement.
Ceci ne mettra donc pas le secteur aéronautique en péril comme nous pouvons le lire dans des médias dits spécialisés. D’ailleurs un bon quart des recettes retournera directement dans le secteur sous forme de redevances aéroportuaires.
Chers élus, chères élues, tenez bon et soufflez le mot à vos collègues européens !
Le collectif PAD
Collectif PAD 